Le travail de l’argile laisse un champ des possibles inimaginable !
L’atelier du potier ressemble à une caverne d’Ali Baba et l’excitation au début donne envie de tout découvrir jusqu’à trouver sa fibre sensible
Le Raku, le Kohiki sont venues dans mon atelier avec la passion que je porte pour la céramique Japonaise qui pour moi est un mixe entre nature et technique entre simplicité et beauté.
Elles laissent toutes les deux le plaisir de s’abandonner à une technique, de faire confiance en son choix, son geste, de lâcher, d’oser : choses que nous n’avons pas trop l’occasion de faire dans nos sociétés civilisées où beaucoup de choses sont « sous contrôle ».
Trois effets sont obtenus qui dépendent de l’air, de l’eau et de la matière combustible.
Ce que j’aime tout particulièrement dans cette technique c’est la présence du feu et je ne peux m’empêcher de penser à la lave du volcan quand j’ouvre mon four à Raku.
J’aime aussi ce qui se passe en moi lorsque je suis en train de nettoyer ma pièce : accepter ce qui est et ne pas être déçue de ce que j’aurais aimé avoir (belle leçon de sagesse )…
Le Kohiki est une technique qui permet d’obtenir des craquellements sur l’agile. On peut obtenir ces craquellements soit en utilisant de la ball clay afin d’assécher l’argile soit en utilisant du silicate de soude. On peut aussi appliquer sur l’argile un engobe riche en kaolin et sécher cette engobe avec un décapeur thermique.
Ce que j’aime tout particulièrement dans cette technique c’est cette proximité que j’éprouve avec l’argile car je dois être à son écoute afin de ne pas aller trop loin lors du séchage, ou de la pression que j’exerce sur ma terre.
Je suis en émerveillement devant les infinités de paysages qui se créent.
J’utilise cette technique dans mes deux collections « comme une écorce » et ” Terre & Mère Veille”
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